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PRESSE

 

révélation jazzmagazine/jazzman janvier 2013
« le jeune vibraphoniste francilien Florian Bellecourt, à l'instar de ses confrères instrumentaux, est riche d'un apprentissage classique et contemporain qui, fort heureusement, ne trouble en rien un jeu d'improvisateur jazz de grande classe. Rodé sur scène, son quintette mêle les compositions de chacun des membres (avec en prime, une tonitruante reprise de Eleanor Rigby, ainsi que Forget her de Jeff Buckley). La musique, riche d'influences, reste toutefois parfaitement cadrée jazz, avec de brillants instants d'improvisation collectives (Fluid device part3) et de fréquentes incursions binaires auxquelles le légendaire "Steps ahaed" n'est probablement pas étranger... Les solos sont toujours inspirés (on goûtera particulièrement ceux du trompettiste Xavier Bornens, timbre puissant, lyrisme exacerbé). Le goût et le toucher de Florian Bellecourt, digne héritier de Mike Mainieri (phrasé serré, densité du discours) sont quant à eux d'une sûreté phénoménale  Enthousiasmant et, par ailleurs, fort bien enregistré."
Eric Quenot



Jazz hot nouveauté sélection :

« Pour son premier album en tant que leader, le vibraphoniste Florian Bellecourt, né en 1982, s’est entouré de musiciens rodés pour nous offrir Fluid device, au lyrisme très cinématographique.
L’album débute avec « Border Line », emporté par la trompette assurée de Bornens et un jeu brut de Onoé. Le trompettiste, que l’on peut voir jouer aux côtés de Paco Sery, est durant tout le long de l’album mis en avant par Bellecourt. Onoé, que l’on connaît notamment pour son trio avec Bobby Few et son quintet avec Hal Singer, expérimente un son jazz feignant le pop aux côtés du vibraphoniste qui joue comme en retrait. Une rupture dans le premier élan du morceau fait place à un beau dialogue entre vibraphone et piano. Puis la trompette, dont la référence à Miles Davis est ici incontournable, entame « Fluid Device Part 1 », dont Bellecourt a distribué les trois parties séparées dans l’album. Après s’être donnés le la, les musiciens lancent « Bleues ». Bellecourt, en duo avec Barbe, creuse le lyrisme qui caractérise Fluid device. Un beau solo du vibraphoniste confirme le jeu solide du musicien, Bornens et Barbe toujours en soutien pour amplifier la composition. Le pianiste nous offre « Bank Root » dont le sens de la mélodie est indiscutable. Ce qui frappe l’oreille, c’est non seulement l’aisance et le naturel des musiciens, mais le plaisir pris à jouer ensemble. Plaisir que nous partageons. « Fluid Device Part 2 » file la mélodie lancée plus tôt. Après un traitement très serré à la batterie, Bellecourt nous offre un solo plein d’énergie. Pour la première des deux reprises, les Beatles sont à l’honneur avec « Eleanor Rigby », extrait de Revolver. Loin de la reprise commerciale et niaise, les musiciens s’attaquent en jazzmen exercés à l’exercice. Les longues improvisations d’Onoé, passionnées, puis de Bornens, puissantes, ne laissent pas deviner le morceau culte avant ses deux tiers. La version vibraphone-trompette des Beatles est en lui-même un concept très riche qui fonctionne. Le duo Barbe-Jacot, plein de profondeur, conclut cette excellente reprise. Composée par Jacot, « Termolese (funny) » sonne comme une réminiscence d’une mélodie de Michel Legrand. Amorcée par Bellecourt puis développée par Bornens, la mélodie, très visuelle, se déploie au fil des images qui passent par la tête et les oreilles de l’auditeur. « Fluid Device Part 3 » clôt la trilogie avec le piano survolté en tandem avec la batterie tendue, la contrebasse et le vibraphone en sourdine. « Forget Her » de Jeff Buckley, extrait de Grace, est la seconde reprise. La référence est brouillée, Bornens et Bellecourt effaçant la pop de Buckley. Il faut hélas attendre ce morceau pour entendre Eric Jacquot jouer un solo bien tenu, accompagné d’Onoé, puis l’ensemble de se joindre et conclure. Le premier album de Bellecourt, bien entouré et qui met toujours ses musiciens à l’honneur, est une réussite. »

Mathieu Perez

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